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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 00:09

Tome 1

Sahi El Boukhâri

 

Titre II

De la Foie

 

Chapitre VII

 

 

Aimer le Prophète est un acte de foi.

 

1. Suivant Abou-Haraïra l'Envoyé de Dieu a dit : "J'en jure par Celui qui tient mon être en son pouvoir, aucun de vous ne sera un (parfait) croyant à moins qu'il n'ait pour moi plus d'affection qu'il n'en a pour son père et pour ses enfants."

 

 

 


Sahih El Boukhâri

TITRE II
DE LA FOI

CHAPITRE VIII.

 - De la douceur de la foi.

1. Anas-ben-Mâmik rapporte ces paroles du Prophète : "Trois choses, lorsqu'on les possède, font savourer la douceur de la foi : d'abord d'aimer Dieu et son Envoyé plus que tous les autres êtres ; en second lieu, si l'on aime quelqu'un de l'aimer seulement en vue de Dieu ; enfin de redouter de retourner à l'idolâtrie comme on redoute d'être précipité dans l'enfer."

 


CHAPITRE IX.

- C'est un signe de la foi d'aimer les Ansâr.

1. Selon Anas le Prophète a dit : "C'est un signe de la foi que d'aimer les Ansâr ; c'est un signe d'hypocrisie que de les haïr."

 
 

CHAPITRE X.

1. 'Obâda-ben-Es-Sâmit, qui était présent à l'affaire de Badr et qui fut un des délégués qui assistèrent à la nuit d'''Aqaba a rapporté ce qui suit :

"Tandis qu'il était entouré d'un certain nombre de ses compagnons, le Prophète nous dit : "Prêtez-moi serment de fidélité en me promettant de n'associer aucun être à Dieu, de ne pas voler, de ne pas commettre l'adultère, de ne pas tuer vos enfants, de ne point produire de calomnie que vous aurez forgée en vous-mêmes, de ne point vous révolter contre ce qui est juste. Celui d'entre vous qui sera fidèle à cet engagement, Dieu se chargera de le récompenser ; celui qui ayant commis la moindre infraction à ce pacte aura été puni en ce monde, ce châtiment lui servira d'expiation. Quant à celui qui aura commis une infraction, puis qui aura été épargné en ce monde par Dieu, c'est à Dieu qu'il appartiendra de lui pardonner s'il le veut, de le punir s'il lui plaît."

"Ce fut dans ces conditions que nous prêtâmes serment de fidélité au Prophète."


CHAPITRE XI.

 

- C'est un acte de religion que de fuir les troubles.

1. Au dire d'Abou-Sa'îd-El-Khodry, le Prophète s'est exprimé ainsi : "Pour un musulman c'est presque la meilleure fortune que celle qui consiste à posséder un troupeau de moutons qu'il mène paître sur les cimes des montagnes et dans les lieux arrosés par la pluie. Il fuit ainsi avec sa religion loin des troubles."

 

 

  

- Sur ces paroles du Prophète : "Je suis le plus instruit parmi vous au sujet de Dieu". La connaissance du bien et du mal est le fait de la conscience, ainsi que cela résulte de ce passage du Coran : "...Mais il vous punira pour les oeuvres de vos consciences" (sourate II, verset 225).

1. 'Aïcha a dit : "Quand l'Envoyé de Dieu ordonnait quelque chose aux fidèles, il ne leur prescrivait que des choses dont ils étaient capables. Un jour les fidèles lui dirent : "Nous ne sommes pas dans la même situation que toi, Ô Envoyé de Dieu, puisque tes fautes passées et à venir te sont déjà pardonnées."

La colère du Prophète fut telle qu'elle apparut sur son visage, puis il répondit : "Celui de nous tous qui craint le plus Dieu et le connaît le mieux, c'est moi."

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 00:04

Tome 1

Sahih El Boukhâri

Titre II

De la Foie

 

Chapitre VI

 

C'est faire acte de foi que de désirer pour son prochain ce qu'on désire pour soi-même.

 

1. Selon Anas le Prophète a dit : "Aucun de vous n'aura vraiment la foi s'il ne désire pour son prochain ce qu'il désire pour lui-même."

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 23:52

Tome 1

 

Titre II

DE LA FOI

 

Chapitre V

 

 

- Donner à manger (à celui qui a faim) c'est de l'islam.

 

1. 'Abdellah-ben-'Amr rapporte qu'un homme ayant demandé au Prophète ce qu'il y avait de mieux dans l'Islam, celui-ci répondit : "C'est de donner à manger (à ceux qui ont faim), de donner le salut, à ceux qu'on connaît et aussi à ceux qu'on ne connaît pas."

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 23:36

Tome 1

  

 Titre II

 De la Foie

 

  

 

CHAPITRE IV.

 

 

- Quel islam est le meilleur ?

 

 

1. D'après Abou-Mousa-El-Ach'ary, on demanda au Prophète quel était islam était le meilleur. "C'est, répondit-il, celui du fidèle dont les musulmans n'ont à redouter ni la main, ni la langue."

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 23:27

Tome 1

 Titre II

  

 

CHAPITRE III.

 

Le vrai musulman est celui dont aucun des musulmans n'a à redouter ni la langue, ni la main.

 

1. D'après 'Abdellah-ben-'Amr le Prophète a dit : "Le (vrai) musulman est celui dont aucun des musulmans n'a à redouter ni la langue, ni la main. Le (vrai) mohâdjir (émigrant) est celui qui fuit ce que Dieu lui a défendu

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 06:42

Tome 1

  

Titre II

CHAPITRE II.

 - Des choses relatives à la foi.

 

 

 

 

-Des choses relatives à la foi et de ces mots du Coran : "Ce n'est pas de la piété que de tourner le visage du côté de l'Orient ou du Couchant. Mais celui-là est pieux qui croit en Dieu, au jour du Jugement dernier, aux anges, au Livre, au Prophètes ; qui, pour l'amour de Dieu, donne de son bien à ses proches, aux orphelins, aux malheureux, aux voyageurs, aux mendiants, ou qui l'emploie au rachat des captifs ; qui accompli la prière, paye la dîme et remplit les engagements qu'il a contractés ; qui reste résigné dans l'adversité, la souffrance et aux jours de combat. Voilà les croyants sincères, voilà ceux qui craignent Dieu" (sourate II, verset 172). "Bienheureux seront les croyants" (sourate XXIII, verset 1).
 

1. Selon Abou-Horaïra le Prophète a dit: "La foi comporte soixante et quelques branches : la réserve est une des branches de la foi.

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 06:18

 

 

 

 

Tome 1

 

TITRE II

 

CHAPITRE PREMIER.  


DE LA FOI

 

 

 

 - De ces paroles du Prophète :"L'Islam est fondé sur cinq choses. Il comporte à la fois acte et parole ; il est susceptible d'augmenter ou de diminuer. --- Le Très-Haut a dit :"...afin qu'ils ajoutent une foi nouvelle à leur foi" (sourate XLVIII, verset 4). ---"...nous leur avions en outre donné la bonne direction" (sourate XVIII, verset 12). --- "A ceux qui sont dans la bonne voie, Dieu accordera encore une nouvelle direction" (sourate XIX, verset 78).

 

--- "Dieu ajoutera une nouvelle direction à ceux suivant déjà la bonne voie et il leur donnera la piété" (sourate XLVII, verset 19). --- "...afin que la foi de ceux qui croient soit augmentée" (sourate LXXIV, verset 31).

 

De ces mots du Coran : "...De qui d'entre vous augmentera-t-elle (cette nouvelle sourate) la foi ? Elle accroîtra la foi de ceux qui ont cru" (sourate IX, verset 125). De ces autres passages du Coran : on leur dit : "Craignez-les, et cela a accru leur foi" (sourate III, verset 167).

 

--- "...cela ne fit qu'augmenter leur foi et leur soumission à Dieu" (sourate XXXIII, verset 22).

 

 

L'amour en vue de Dieu ainsi que la haine en vue de Dieu font partie de la foi. 'Omar ben 'Abdel'azîz écrivit à 'Ady ben 'Ady : "Il y a dans la foi des devoirs, des dogmes, des choses prohibées et des pratiques recommandables. Quiconque suit exactement toutes ces prescriptions a la foi parfaite ; quiconque ne les suit pas intégralement n'a pas la foi parfaite. Si je vis, je vous expliquerai tout cela afin que vous le mettiez en pratique. Si je meurs, il ne me sera plus permis de rechercher votre société."

 

Abraham a dit : "...mais ce serait pour calmer les doutes de mon esprit" (sourate II, verset 262).

 

Mo'adz a dit "Assieds-toi avec nous que nous fassions un instant oeuvre de foi."

Ibn-Mas'oud a dit : "La certitude c'est la foi tout entière".

 

Ibn-'Omar a dit : L'homme n'atteint la vraie piété qu'autant qu'il laisse de côté ce qui se trame dans son coeur."

 

El-Modjâhid au sujet du verset : "Il vous prescrit en matière de religion ce qu'il avait déjà recommandé à Noé..." (sourate XLII, verset 11) donne l'explication suivante : "Ô Mohamed ! Nous avons prescrit à toi et à lui (Noé) une même religion."

 

1. Selon Ibn-'Omar, l'Envoyé de Dieu a dit : "L'Islam est établi sur cinq choses : la profession de foi qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu et que Mohamed est l'Envoyé de Dieu ; --- l'accomplissement de la prière ; --- le payement de la dîme ; --- le pèlerinage ; --- le jeûne de ramadân."

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 05:51

 

Sahih El Boukhâri

 

Tome 1
 

TITRE PREMIER

DE LA REVELATION A SON DEBUT.

 

 

 

 - De quelle façon se manifesta la révélation chez l'Envoyé de Dieu.


- De ces mots du Coran :

 

"Nous t'avons envoyé la Révélation ainsi que nous l'avions fait pour Noé et les prophètes qui sont venus après lui" (sourate IV, verset).

 

1. 'Alqama-ben-Waqqâs-El-Leïtsi rapporte que 'Omar-ben-El-Khattaâb, étant en chaire, s'exprima dans les termes suivants : "J'ai entendu l'Envoyé de Dieu dire : "Les actions ne valent que par les "intentions". Il ne sera donc tenu compte à chaque homme que de ses intentions. Pour celui qui aura émigré en vue de biens terrestres, ou afin de trouver une femme à épouser, l'émigration ne comptera que pour le but qui aura déterminé son voyage."

 

2. D'après 'Aïcha, la mère des Croyants, El-Harits-ben-Hichâm ayant dit au Prophète : "Envoyé de Dieu, comment te vient la Révélation ?", celui-ci répondit : "A certains moments, elle m'arrive pareille au tintement d'une clochette, et c'est pour moi la plus pénible. Puis la Révélation s'interrompt, et alors seulement je saisis ce que l'ange m'a transmis. D'autres fois, l'ange se montre à moi sous une forme humaine, il me parle et je retiens ce qu'il m'a dit."

 

'Aïcha ajoute : " Certains jours que le froid était très vif, je vis le Prophète recevoir la Révélation ; au moment où elle cessait, le front du Prophète ruisselait de sueur."

 

3. 'Aïcha, la mère des Croyants, a dit : "La Révélation débuta chez le Prophète par de pieuses visions qu'il avait pendant son sommeil. Pas une seule de ces visions ne lui apparut sinon avec une clarté semblable à celle de l'aurore. Plus tard, il se prit à aimer la retraite. Il se retira alors dans la caverne de Hirâ, où il se livra au tahannouts, c'est-à-dire à la pratique d'actes d'adoration durant un certain nombre de nuits consécutives, sans qu'il revînt chez lui ; aussi se munissait-il à cet effet de provisions de bouche. Ensuite il revenait vers Khadîja et prenait les provisions nécessaires pour une nouvelle retraite.

Cela dura jusqu'à ce que la Vérité lui fut enfin apportée dans cette caverne de Hirâ.

 

"L'ange vint alors le trouver et lui dit : "Lis ! ---Je ne suis "point de ceux qui lisent", répondit-il. L'ange me saisit aussitôt, raconta le Prophète ; il me pressa au point de me faire perdre toute force et me répéta ce mot : "Lis ! --- Je ne suis point de ceux "qui lisent," répliquai-je encore. Pour la troisième fois l'ange me saisit, me pressa au point de m'enlever toute force, puis me lâcha en disant : "Lis : au nom de ton Seigneur qui a créé. --- Il a créé "l'homme de sang coagulé. --- Lis : et ton Seigneur est le très "généreux" (sourate XCVI, versets 1, 2 et 3).

 

"En possession de ces versets, le coeur tout palpitant, le Prophète rentra chez Khadîdja-bent-Khowaïlid et s'écria : "Enveloppez-moi ! "Enveloppez-moi !" On s'empressa de le tenir enveloppé jusqu'au moment où son effroi fut dissipé. Alors, s'adressant à Khadîdja, il la mit au courant de ce qui s'était passé, puis il ajouta : "Ah ! j'ai cru que j'en mourrais ! --- Non pas ! répondit Khadîdja. Certes jamais Dieu ne t'infligera d'affronts ; car tu es uni avec tes proches, tu soutiens les faibles, tu donnes à ceux qui n'ont rien, tu héberges les hôtes et tu secours les victimes des vicissitudes du droit."

 

"Ensuite Khadîdja emmena Mohamed chez Waraqa-ben-Naufal-ben-Asad-ben-'Abd-el-'Ozza. Cet homme, qui était le cousin paternel de Khadîdja, avait embrassé le christianisme aux temps antéislamiques. Il savait tracer les caractères hébraïques, et avait copié en hébreu toute la partie de l'Evangile que Dieu avait voulu qu'il transcrivit. A cette époque il était âgé et était devenu aveugle : "Ô mon cousin, lui dit Khadîdja, écoute ce que va te dire le fils de ton frère. --- Ô fils de mon frère, répondit Waraqa, de quoi s'agit-il ?"

 

 Le Prophète raconta alors ce qu'il avait vu. "Cet ange, dit Waraqa, c'est le Confident que Dieu a envoyé autrefois à Moïse. Plût à Dieu que je fusse jeune en ce moment ! Ah ! que je voudrais être encore vivant à l'époque où tes concitoyens te banniront ! ---Ils me chasseront donc, s'écria le Prophète ? --- Oui, reprit Waraqa. Jamais un homme n'a apporté ce que tu apportes sans être persécuté ! Si je vis encore ce jour-là, je t'aiderai de toutes mes forces." Après cela Waraqa ne tarda pas à mourir, et la Révélation fut interrompue."

 

Parlant de cette interruption, Djâbir-ben-'Abdellah-El-Ansari rapporte la tradition suivante :

 

 "Tandis que je marchais, dit le Prophète, j'entendis une voix qui venait du ciel. Levant alors les yeux, j'aperçus l'ange qui était venu me trouver à Hirâ ; il était assis sur un trône entre le ciel et la terre. Effrayé à cette vue, je rentrai chez moi en criant : "Enveloppez-moi ! enveloppez-moi !" Alors Dieu me révéla ces versets : "Ô toi qui es enveloppé, lève-toi et menace du châtiment" (sourate LXXIV, versets 1 et 2), et continua jusqu'à ces mots : "Et l'idolâtrie, fuis-là" (sourate LXXIV, verset 5). Après cela la Révélation reprit avec ardeur et continua sans interruption."

 

4. Suivant Sa'îd-ben-Djobair, voici comment Ibn-'Abbâs commentait le verset du Coran : "N'agite pas ta langue afin de hâter ainsi la Révélation" (sourate LXXV, verset 16). "L'Envoyé de Dieu essayait de calmer la souffrance que lui inspirait la Révélation, et c'est dans ce but qu'il remuait les lèvres."

 

Ce disant, Ibn-'Abbas remuait les lèvres et ajoutait :

 "Regarde, je les remue de la même façon que le faisait l'Envoyé de Dieu."

 

A son tour Sa'îd rapportant cette tradition, remuait les lèvres et disait :

 

"Je les remue comme je l'ai vu faire à Ibn-'Abbâs."

 

Ce fut dans ces circonstances que Dieu fit descendre ce verset :

 

"N'agite pas ta langue afin de hâter ainsi la Révélation. --- C'est à nous qu'incombe l'assemblage de ces textes et leur récitation" (sourate LXXV, verset 16 et 17).

 

Ibn-'Abbâs expliquait ces derniers mots en disant : "Dieu les assemblera dans ta poitrine et tu les réciteras ensuite." Dans le verset : "Lorsque nous le réciterons, suis sa récitation" (sourate LXXV, verset 16), Ibn-'Abbâs expliquait les derniers mots par :

 

"Ecoute la récitation et tais-toi." Enfin ce verset : "Ensuite ce sera à nous de le rendre explicite" (sourate LXXV, verset 19), doit s'entendre, selon Ibn-'Abbâs : "Ensuite ce sera à nous de te le faire réciter". Après cette Révélation, chaque fois que Gabriel venait trouver l'Envoyé de Dieu, celui-ci l'écoutait, puis dès que Gabriel était parti, il récitait le Coran exactement comme l'ange l'avait récité.

 

 

5. Ibn-'Abbâs rapporte que nul n'était généreux à l'égal de l'Envoyé de Dieu, et que cette générosité se manifestait surtout durant le mois de Ramadân, à la suite de ses entrevues avec Gabriel qui venait chaque nuit lui enseigner le Coran. A ce moment-là l'Envoyé de Dieu était plus généreux que le vent envoyé par Dieu. (c'est-à-dire les vents qui amènent la pluie)

 

6. Abou-Sofyân-ben-Harb a raconté qu'il fut mandé par Héraclius à l'époque où il se trouvait en Syrie à la tête d'une caravane de marchands qoraïchites, et au cours de la trêve (la trêve de Hodaibiya) que le Prophète avait conclue avec lui et les infidèles de Qoraïch.

 

Les envoyés d'Héraclius arrivèrent auprès d'Abou-Sofyân au moment où l'empereur et sa suite se trouvaient à Ilya (transcription arabe de la première partie du nom que portait à cette époque Jérusalem, Elia Capitolina.) Entouré de grands personnages grecs, Héraclius convoqua les Qoraïchites dans sa salle de réception ; puis, il les fit introduire en sa présence et invita son interprète à leur dire : "Lequel d'entre vous est le plus proche parent de cet homme qui prétend être prophète ? --- C'est moi répondit Abou-Sofyân. --- Qu'on fasse approcher cet homme de moi, dit l'empereur ; qu'on fasse également rapprocher ses compagnons et qu'ils soient placés contre son dos." Alors, s'adressant à son interprète : "Dis-leur, reprit-il, que je vais interroger cet homme sur le prétendu prophète ; si cet homme ment, ses compagnons devront relever ses mensonges." En faisant ce récit, Abou-Sofyân ajouta "Par Dieu ! si je n'avais eu honte de voir relever mes mensonges par mes compagnons, j'aurais hardiment menti sur son compte. La première question qui me fut posée fut la suivante : "Quel rang sa famille occupe-t-elle parmi vous ? --- Elle jouit d'une grande considération, répondis-je. ---Quelqu'un parmi vous, poursuivit Héraclius, a-t-il jamais tenu avant lui de semblables propos ? ---Non. --- Quelqu'un de ses ancêtres a-t-il régné ? ---Non, répliquai-je. ---Ses partisans se recrutent-ils dans les hautes classes ou parmi les humbles ? --- Parmi les humbles. ---Leur nombre augmente-t-il ou va-t-il en décroissant ? ---Il augmente. --- En est-il parmi eux qui après avoir adopté sa religion la prennent ensuite en aversion et apostasient ? --- Non. --- Le soupçonniez vous de mensonge avant qu'il ne tînt les discours qu'il tient aujourd'hui ? ---Non. --- Trahit-il ses engagement ? ---Non ; mais nous avons conclu une trêve avec lui en ce moment et nous ignorons comment il se conduira au cours de cette trêve." Cette réponse ajouta Abou-Sofyân, fut la seule dans laquelle je pus glisser une insinuation contre Mohamed.

 

"Poursuivant ses questions, Héraclius dit : "Avez-vous été en guerre avec lui ? --- Oui, répondis-je.

 

---Quelle a été l'issue des combats livrés ?

 

--- La guerre entre nous a eu des alternatives ; tantôt c'est lui qui l'a emporté sur nous, tantôt c'est nous qui l'avons emporté sur lui. --- Et que vous ordonne-t-il donc ?

 

 --- Il nous dit de n'adorer que Dieu seul ; de ne lui associer aucun être ; de renoncer aux croyances de nos pères. Il nous ordonne de prier ; d'être de bonne foi ; d'avoir des mœurs pures ; de rester unis avec nos proches."

 

Alors Héraclius chargea son interprète de dire à Abou-Sofyân : "Je t'ai interrogé sur sa famille et tu m'as répondu qu'il était de bonne naissance. Or les envoyés de Dieu ont toujours été choisis parmi les plus nobles du peuple chez lequel ils remplissaient leur mission. Je t'ai demandé si quelqu'un parmi vous avait tenu de semblables discours, et tu m'as répondu que non. Alors en moi-même j'ai pensé que si quelqu'un avant lui avait tenu les mêmes propos, je pourrais croire que cet homme ne faisait qu'imiter les enseignements de ses prédécesseurs. Je t'ai demandé si parmi ses ancêtres il y en avait eu un qui eût régné et tu m'as dit que non. En posant cette question je pensais que, si un de ses ancêtres avait régné, cet homme cherchait à remonter sur le trône de ses pères. Je t'ai demandé si, avant qu'il vous tînt ses discours, vous le soupçonniez d'être un menteur et tu m'as répondu que non. J'ai compris par là que s'il n'était pas homme à mentir à l'égard de ses semblables il ne pouvait mentir à l'égard de Dieu. Je t'ai demandé si ses adeptes se recrutaient parmi les grands ou parmi les humbles et tu m'as répondu que c'était parmi les humbles.

 

Or c'est toujours eux qui forment les partisans des prophètes. Je t'ai demandé s'ils augmentaient en nombre ou s'ils diminuaient et tu m'as répondu qu'ils allaient en augmentant. Or c'est bien là le propre de la foi de croître jusqu'à sa complète évolution. Je t'ai demandé si quelques-uns d'entre eux après avoir embrassé la foi s'en détournaient avec horreur et la reniaient et tu m'as répondu que non. Et c'est bien ainsi qu'agit la  foi quand sa grâce pénètre dans les cœurs. Je t'ai demandé s'il manquait à ses engagements et tu m'as répondu que non. Il en est ainsi des prophètes, ils ne trahissent point. Je t'ai demandé ce qu'il vous ordonnait et tu m'as répondu qu'il vous ordonnait d'adorer Dieu, de ne lui associer aucun être, qu'il vous défendait d'adorer des idoles ; qu'il vous prescrivait la prière, la bonne foi et la pureté des mœurs. Si donc ce que tu dis est vrai, cet homme conquerra cet endroit même que foulent mes deux pieds. Je savais d'ailleurs que cet homme allait bientôt paraître, mais je ne supposais pas que ce serait l'un d'entre vous. Quant à moi, si je savais pouvoir parvenir jusqu'à lui, je ferais tous mes efforts pour l'aller trouver et dès que je serais auprès de lui je laverais la poussière de ses pieds."

 

Ensuite Héraclius donna l'ordre d'apporter la lettre que le Prophète avait fait remettre par Dihya au gouverneur de Bosra et que ce dernier lui avait transmise. Il lut la lettre qui était ainsi conçue : "Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. De la part de Mohamed, l'adorateur de Dieu et son envoyé à Héraclius le chef des grecs. Salut à quiconque suit la bonne voie.

 

Ensuite. Je t'appelle à la foi musulmane ; convertis-toi à l'islamisme, tu seras sauvé et Dieu te donnera une double part de récompense. Si tu te détournes de l'islam tu seras en outre responsable du péché commis par tes sujets. "Ô gens de l'Ecriture, venez à l'appel d'une parole qui vous est commune à nous comme à vous, à savoir que nous ne devons adorer que Dieu et ne lui associer aucun être ; qu'aucun de nous n'en prenne quelque autre comme souverain suprême à l'exclusion de Dieu. S'ils se détournent à cet appel dites-leur : "Soyez témoins que nous sommes musulmans" (sourate III, verset 57).

 

Abou-Sofyân poursuit son récit en ces termes : "Lorsque Héraclius eut prononcé les paroles qui viennent d'être rapportées et qu'il eut achevé de lire la lettre du Prophète, un grand tumulte se produisit dans son entourage et des cris violents retentirent. On nous fit alors sortir et pendant que nous sortions je dis à mes compagnons : "Il faut que les affaires du d'Abou-Kebcha aient pris de l'importance puisque le prince des Benou-'l-Asfar le redoute." Et depuis ce jour jusqu'au moment où Dieu m'imprégna de l'islam, je demeurai convaincu du succès de Mohamed.

 

Ibn-En-Nâtour, gouverneur de Ilya, ami d'Héraclius et évêque des chrétiens de Syrie, raconte ce qui suit : "Héraclius, de passage à Ilya, se leva un matin de fort méchante humeur. Un de ses patrices lui dit alors : "Nous voyons avec peine que tu n'as pas ton air accoutumé." Ibn-En-Nâtour ajoute que Héraclius, qui était devin et qui observait les astres, répondit alors à l'observation qu'on venait de lui faire : "Cette nuit, en regardant les astres, j'ai vu que l'avènement du prince des circoncis venait d'avoir lieu. Quelles sont donc les nations actuelles qui pratiquent la circoncision ? --- Les Juifs seuls, répondirent les courtisans, pratiquent la circoncision. N'aie donc pas la moindre inquiétude à leur sujet. Ecris dans toutes les villes de ton royaume pour ordonner qu'on mette à mort tous les Juifs qui s'y trouvent."

 

Ils en étaient là de leur conciliabule, quand se présenta à Héraclius un messager du prince de Ghassân chargé d'annoncer à l'empereur l'apparition du Prophète. Après avoir interrogé ce messager Héraclius dit à ceux qui l'entouraient : "Allez examiner cet homme et voyez si oui ou non il est circoncis." L'examen terminé, ils déclarèrent à Héraclius que le messager était circoncis. L'empereur lui ayant alors demandé si les Arabes étaient circoncis et la réponse ayant été que oui, il s'écria : "Ce que j'avais vu, c'était donc l'avènement au pouvoir de ce peuple." Ensuite il écrivit à un de ses amis dont la science égalait la sienne et qui habitait Rome, puis il se mit en route pour Emèse. Il n'était pas encore arrivé dans cette ville qu'il reçut de son ami une lettre qui confirmait l'idée qu'il avait eue de l'avènement de Mohamed et du caractère prophétique de sa mission. Alors Héraclius convoqua tous les grands personnages grecs dans la grande salle intérieure de son palais d'Emèse et, après en avoir fait fermer les portes, il se plaça dans un endroit élevé et dit : "Peuple grec, désirez-vous le bonheur ? Voulez-vous être dans la voie droite et conserver votre suprématie ? Eh bien ! prêtez serment de fidélité à ce Prophète !" En entendant ces mots les Grecs avec la furie d'ânes sauvages, se ruèrent vers les portes, mais ils les trouvèrent fermées. Désespérant alors de les amener à la foi, Héraclius donna l'ordre de ramener tout le monde devant lui et dit : "Le discours que je viens de vous tenir n'avait d'autre but que d'éprouver la force de votre attachement à votre religion ; maintenant je suis édifié." Les Grecs se prosternèrent aussitôt devant lui et lui marquèrent leur satisfaction. Ainsi finit cette aventure de Héraclius.

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 03:52
L’Imâm Al-Bukhârî

 

 
La Citadelle du Hadith

vendredi 30 juin 2000

L’Imâm des musulmans, l’Exemple des pieux, le Savant du Hadîth et la Référence des savants, Abû `Abd Allâh Muhammad Ibn Ismâ`îl Ibn Ibrâhîm Ibn Al-Mughîrah Ibn Bardizbah, surnommé Al-Bukhâri, en référence à sa ville natale, Bukhârah.

Sa jeunesse et le début de son apprentissage

L’Imâm Al-Bukhâri naquit en 194 AH, à Bukhârah, dans la région de Khorasân. Le père de l’Imâm Al-Bukhârî, un homme aisé, mourut alors que son fils était très jeune et c’est son épouse qui prit le plus grand soin de l’éducation de leur fils orphelin. Ahmad Ibn Al-Fadl Al-Balkhî rapporte au sujet de l’Imâm Al-Bukhârî : « Dans son enfance, il perdit la vue. [Un jour], sa mère vit le prophète Ibrahîm — que la paix soit sur lui — dans un rêve ; il lui annonça la bonne nouvelle : « Dieu a rendu la vue à ton fils grâce à tes nombreuses prières et invocations ». » Ainsi Dieu exauça les prières de sa mère et l’Imâm recouvrit sa vue.

Avide de science et doué d’une mémoire exceptionnelle, il commença à étudier les hadîths à l’âge de onze ans en mémorisant la compilation de hadîths de Ibn Al-Mubârak (soufi et grand juriste de son temps). Il finit la mémorisation du Coran avant l’âge de seize ans. On relate que dans sa jeunesse il connaissait déjà par cœur soixante-dix mille hadiths de notre prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui.

 

À l’âge de seize ans, après avoir appris le Hadîth par les spécialistes de cette science à Bukhârah, il voyagea avec sa mère et s’installèrent à la Mecque. Pendant leur séjour, il étudia le Hadith par d’éminents savants de la Mecque, notamment Al-Humaydî qui lui enseigna aussi la jurisprudence de l’Imâm Ash-Shâfi`î. À l’âge de 18 ans, il écrivit son premier livre sur les compagnons du prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui — et les successeurs (la génération qui suivit celle des compagnons), qu’Allâh les agrée.

Il dit à Abû Ja`far Ibn Muhammad Abû Hâtim Al-Warrâq : « J’ai étudié les livres d’Ibn Al-Mubârak et Wakî` et je connaissais déjà leurs écrits par cœur à l’âge de seize ans. A dix-huit ans, j’ai commencé à compiler les comportements et les paroles des Compagnons et des Successeurs [en arabe : at-tâbi`ûn]. C’était au temps de `Ubayd Allah Ibn Mûsâ. J’ai rédigé Kitâb At-Târîkh [i.e. Le livre d’Histoire] près de la tombe du Prophète — paix et bénédictions sur lui — les nuits de lune. [...] ».

Abondance de son savoir

Dans l’espoir d’acquérir le savoir et de compiler des hadiths exacts (ou intègres) [en arabe : sahîh], il parcourut la terre à la recherche des savants du hadîth. Il fut le disciple de nombreux savants de la Mecque, de Médine, de Damas, de `Asqalân, de Hims, du Caire, de Baghdâd, de Bassora, de Kûfah et de nombreuses autres villes. Il acquit le savoir en compagnie de savants tels que : l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, Abu `Âsim An-Nabîl, Muhammad Ibn `Îsa At-Tabbâ` et Ishâq Ibn Mansûr. Parmi ses disciples, nous pouvons citer plusieurs grands noms comme : Muslim, Abû Zur`ah, Abû Hâtim, At-Tirmidhî, Al-Marwazî, Sâlih Ibn Muhammad Jazarah, Ibn Khuzaymah, As-Sarrâj.

 

Dieu dota l’Imâm d’une mémoire exceptionnelle et sa contributionaux sciences du Hadîth est sans pareil. `Abd Ar-Rahmân Ibn Muhammad Al-Bukhâri rapporte qu’il entendit Muhammad Ibn Ismâ`îl dire : « J’ai rencontré plus de mille hommes [de science] du Hidjâz [en Arabie] , Iraq, Syrie, Egypte et Khorasân » et il poursuivit jusqu’à ce qu’il dit : « Ils soutenaient sans exception le principe stipulant : « La Religion repose sur des actes et des paroles, et le Coran est la Parole d’Allah ». »

 

Ibn `Adiyy dit : « Un nombre de savants apprirent qu’Al-Bukhâri serait prochainement de passage à Baghdâd. Ils choisirent cent hadiths dont ils brouillèrent les chaînes de transmission et les textes, donnant ainsi à chaque Hadîth une chaîne de transmission autre que la sienne.

 

 Chaque savant prit dix de ces hadiths et s’apprêta à mettre Al-Bukhâri à l’épreuve durant leur rencontre. Les gens s’assemblèrent et l’un des savants confronta Al-Bukhâri avec le premier de ses dix hadîths.Il répliqua « Je ne le connais pas ». Le savant lui cita un autre hadîth. Il répondit « Je ne le connais pas. » et ainsi de suite jusqu’au dixième hadîth. Les gens avertis [initiés à la science du hadith] parmi l’audience se regardèrent et dirent : « L’homme s’y connaît. », les autres pensèrent que c’est un ignorant. Puis un autre savant exposa à son tour ses dix hadîths, puis un autre, jusqu’au centième hadîth et Al-Bukhâri répondait invariablement « Je ne le connais pas. ». Quand il vit qu’ils avaient terminé, il se retourna vers le premier savant et dit « La chaîne authentique de ton premier hadîth est ceci, celle de ton deuxième hadîth est ainsi etc. » Il fit de même avec le deuxième savant, puis le troisième, et il poursuivit avec chacun d’eux jusqu’au centième hadîth. À ce moment, tout le monde eut la certitude qu’il était un Hâfidh [i.e. ils reconnurent la qualité de sa mémorisation]. »

 

Al-Warrâq dit « j’ai entendu Sâlim Ibn Mujâhid dire : « Je rendais visite à Muhammad Ibn Sallâm Al-Bikandî et il me dit : « Si tu étais venu plus tôt, tu aurais vu un garçon qui connaît par cœur soixante-dix mille hadîths. ». Je suis sorti à sa recherche.

 

Lorsque je l’ai trouvé, je demandais « Est-ce toi qui dit connaître par cœur soixante-dix mille hadîths ? », il [i.e. Al-Bukhâri] répondit« Oui, et plus encore, et jamais je ne te citerai un hadîth d’un Compagnon ou un Successeur sans que je sache la date et le lieu deleur naissance et de leur mort, et là où ils vécurent. Et je ne narre [de leurs hadîths] que ce qui est certain et fondé sur un principe de la religion de Dieu, dans le Livre de Dieu et La Sunnah de Son Messager ». Ainsi Al-Bukhâri fut non seulement un muhaddith d’exception [un spécialiste du Hadith] mais également un grand juriste (faqîh). D’ailleurs Al-Khozâ`i dit : « Al-Bukhâri est le faqîh de cette Ummah »( faqih signifie spécialiste en jurisprudence.)

 

Ibn `Adiyy dit : Muhammad Ibn Al-Qumîsi me rapporta : j’ai entendu Muhammad Ibn Hamdawayh dire : j’ai entendu Muhammad Ibn Ismâ`îl [Al-Bukhâri] dire :

 

« je connais par cœur cent mille hadîths intègres [i.e. hadîth sahîh] et 200 000 hadîths d’authenticité questionnable. »

Témoignages des savants à son sujet

Les témoignages faits au sujet de la science de l’Imâm et de ses qualités sont très nombreux. Nous nous contenterons ici de quelques exemples :

 

L’Imâm Ibn Khuzaymah dit :

 

« Je n’ai vu sur terre plus savanten Hadîth que Muhammad Ibn Ismâ`îl Al-Bukhâri ».

 

Muhammad Bashshâr disait : "Les sommités en terme de mémorisationsont au nombre de quatre sur terre : Abû Zur`ah à Rayy, Muslim à Naysabûr, `Abd Allah Ad-Dârimî à Samarqand et Muhammad Ibn Ismâ`îl à Khorasân."

 

Qutaybah Ibn Sa`îd dit à son sujet : "Il était à son époque ce que `Omar fut parmi les Compagnons, et si Muhammad Ibn Ismâ`îl vivait du temps des compagnons, il aurait été un phare.(ayah)."

 

Al-Khozâ`î dit : « Al-Bukhâri est le faqîh de cette Ummah ».

Piété et adoration

Il fut l’exemple du dévot et du savant éprouvant une crainte révérencielle envers Allah. C’est l’homme aux prières nombreuses et au cœur recueilli et éveillé. Pendant le mois du ramadan, il récitait le Noble Coran en entier dans la journée, et un tiers du Coran avant l’aube tous les jours.

 

Al-Farabarî dit :

 

Muhammad Ibn Ismâ`îl m’a dit « Je n’ai jamais écrit un hadîth dans le Sahih [son livre Sahîh Al-Bukhâri] sans avoir effectué al-ghusl [ablutions majeures] et prié deux rak`ah au préalable. »

 

Al-Warrâq rapporte :

 

« Pendant mes voyages avec Abû `Abd Allâh, lorsqu’il arrivait que nous dormions dans la même maison, je le voyais se lever la nuit entre quinze et vingt fois. Chaque fois, il allumait sa lampe et il extrayait des hadîths en les annotant. Puis il s’allongeait de nouveau. A l’approche de l’aube, il avait l’habitude de prier trente rak`ah [2 par 2] et il ne me réveillait jamais. Je lui dis une fois : « Tu endures cela pour toi-même, pourquoi ne me réveilles-tu pas aussi [pour prier] ? Il répondit : « Tu es un homme jeune et je n’aime pas troubler ton sommeil. ». »

Son livre Al-Djâmi` As-Sahîh

L’Imâm rédigea différents ouvrages de hadîths. Dans son livre Al-Djâmi` As-Sahîh [littéralement : "La Somme Authentique"], après un examen minutieux et rigoureux, il enregistra des paroles du Prophète — paix et bénédictions sur lui — dont la chaîne de transmission ne se compose que de transmetteurs justes et fiables, sans défaut ni brisure. Pendant seize ans, il scruta 600 000 hadîths et retint 7 275 hadîths dont l’authenticité est au-delà du moindre doute.

 

Dans l’étude des chaînes de transmission, il ne disait jamais d’un homme « c’est un menteur ! », il disait « telle personne l’a démenti », « telle personne l’a traité de menteur », « non digne de confiance ». Lorsqu’Al-Bukhâri qualifiait un homme de « non digne de confiance », il ne narrait pas de hadîth de lui.

 

Il y a un consensus parmi tous les savants de l’Islam au sujet de l’abondance exceptionnelle de son savoir, ses bonnes manières, son caractère noble et généreux. Son livre précieux Al-Djâmi` As-Sahîh est la meilleure référence de tous les temps en matière de hadîths authentiques.

 

La Citadelle du Hadîth, le maître des muhaddithînes, le Rempart des sciences de la tradition, le flambeau de la communauté, l’exemple du pieux, l’Imâm de l’Islam, Abû `Abd Allâh Al-Bukhâri retourna auprès d’Allah en 256 AH, à Samarqand (v. d’Ouzbékistan, Asie centrale). Qu’Allah le récompense pour ce qu’il fit et ce qu’il fut pour l’islam et qu’Il lui fasse miséricorde. Âmîn.

 

 

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